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Retour sur notre petit week-end dans le Pays Basque.
Le programme du week-end ? Un trail de 25 kms x2 (total 2500 m denivelé +)
Jour 1 :
Jeudi 28 mai départ de la Pommeraye direction les Pyrénées et plus précisément St Etienne de Baigorry.
Nous arrivons vers 16h00, nous récupérons nos dossards, nos cadeaux : l’incontournable tee-shirt, des espadrilles fabriquées dans la région, du vin…
Beaucoup de coureurs sont déjà sur place. 600 équipes sont inscrites sur le 2x25 kms, 400 sur le 2x40 kms et environ 300 téméraires sur l’ultra trail de 130 kms (ils seront 135 à le terminer).
Dominique se renseigne à deux reprises auprès des organisateurs sur les barrières horaires (aurait-il peur que je n’arrive pas à les passer ?).
Jour 2 :
Ca y est c’est le grand jour pour moi. Vendredi 29 mai 2014.
Nous sommes attendus à 8h30 sur la place de St Etienne de Baigorry, un autocar nous transporte jusqu’au village d’Urepel.
Il pleut... tous les binômes attendent le top départ prévu à 10h00, et il pleut encore et il pleuvra toute la journée :(
Coup de canon et musique donnent le top départ. Nous alternons course et marche active avec nos bâtons dans les montées jusqu’au 1er ravito au village des Aldudes (5ème kms). Jusque là tout va bien. Je m’arrête au ravito mais pas Dom… bon bin j’ai perdu mon mari… je le retrouve quelques minutes plus tard et nous repartons … il pleut. Les montées sont rudes mais l’entrainement dans les « montages pommeréennes « (cul jau, la tête d’aigle, les pouets, les protestants ..) me permet de les monter sans trop de difficultés. Il pleut (pourquoi ai-je mis de l’écran total ce matin ???). Les chemins sont boueux et glissants. 2ème ravito à Utsuskulu au 10ème kms. Jusque là tout va bien (ou presque) … nous attaquons une descente d’environ 2kms (300 mètres de dénivelé négatif), j’ai peur… je n’avance plus, nous nous faisons doubler par des dizaines d’équipe … pas le moral … nous nous arrêtons plus longuement au 3ème ravito au village de Banca (il est 12h40) : sandwich au saucisson, au pâté, soupe, gâteau basque… nous sommes gâtés ! Allez Maïté plus que 11 kms ! Et il pleut. Nous atteignons le col d’Ahartza à 14h10. C’est le final : 5kms de descente nous attendent (600 m de dénivelé -), c’est difficile, les chaussures s’enfoncent dans la boue, je tombe, je retombe, j’ai hâte d’arriver. Ces 5 derniers kms sont longs nous mettrons 50 min pour atteindre la ligne d’arrivée. Il est 15h02, nous avons couru 4h55. Nous sommes classés 528ème sur 600 équipes.
Un repas est organisé avec l’ensemble des coureurs toutes les spécialités culinaires de la région nous sont proposées. Difficile de résister au jambon de pays, au fromage … je pense à l’appel de Mickaël la veille qui nous conseillait un repas léger …
Jour 3 : Samedi 30 mai 2014
Réveil douloureux : que se passe t’il ??? je n’arrive plus à marcher !!! J’ai très mal aux cuisses, je suis courbaturée et nous devons repartir pour 25 kms.
A la descente de l’autobus qui nous a conduit jusqu’au village d’Urepel (le même que la veille), je constate que beaucoup de coureurs boitent et marchent en canard comme moi (eux non plus n’ont pas récupéré de la veille).
10h top départ sous le soleil cette fois çi (et je n’ai pas mis de protection solaire !!). 5 kms de montées, j’ai mal … 1er ravito à Otxasar , nous repartons et là… LE CAUCHEMAR : 4,5 kms de descente avec 500 m de dénivelé -. J’ai encore plus mal aux cuisses dans les descentes, je tombe, je pleure (ne surtout pas montrer à Dom que je pleure), je cours, je glisse, je repleure … Je ne parle plus … je n’y arriverai jamais. Je trouve le réconfort et l’envie de repartir au 2ème ravito au village de banca (10ème kms), il est midi. Dans les descentes je m’accroche au sac à dos de Dom, et les montées se font en « mode rando » avec nos bâtons. Le soleil est toujours présent et l’ambiance est positive sur les routes. Nous échangeons quelques mots avec d’autres coureurs, certains chantent. 3ème ravito à Gattuli au 15ème kms, je ne m’arrête pas, Dom remplit son Camelback et me rejoint. Alternance de montées et descentes sur des singles track , nous sommes tous les uns derrière les autres. J’ai toujours mal aux cuisses. 4ème ravito au 21ème Kms dans une ferme à Pikotzia, nous retrouvons les coureurs du 40 kms. Plus que 4 kms mais 4 kms de descente, nous courons c’est bientôt la fin. Encore 1,5 kms et des encouragements, des applaudissements des villageois me poussent jusqu’à la ligne d’arrivée. Nous la franchirons après 4h44 de course. Il est 14h45.
Au total 9h40, 50 kms, 2500 m de dénivelé +. Nous sommes classés 472ème sur 524 équipes. (76 abandons)
Un véritable défi pour moi, une balade de santé pour Dom :)
Maïté & Dominique

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